Rock en Seine. Vendredi 26 août 2011. Il est 21h45 et des milliers de festivaliers collés, compactés, entassés, s'impatientent bruyamment. La pression monte depuis des heures, jusqu'à parfois frôler l'hystérie quand un technicien excite la foule aussi bien que les balances. Une bonne dizaine de guitares grasses sont installées une à une sur la scène et leurs cordes un peu crades résonnent déjà dans tout le parc, comme un préambule au sensationnel exigé, un amuse-bouche en trompe-l'oreille.
Deux minutes plus tard, et en avance sur l'horaire annoncé, les très attendus Foo Fighters enflamment la Grande Scène du domaine national de St-Cloud. La poudrière s'embrase subitement. A l'unisson, les titres s’enchaînent, plus efficaces les uns que les autres. Du grand Foo Fighters. Un énorme Dave Grohl qui claque l'étendue de sa puissance vocale aux oreilles des plus sceptiques, clouant le bec des détraqueurs un peu trop snobs. Une vraie leçon, une grosse baffe musicale à trois guitares.
Pas de pause, pas le temps de souffler. Ils frappent fort et survolent de très haut cette édition 2011 dans l'hystérie collective. 2h15 de pur rock. Ils joueront jusqu'au bout du bout, dépassant largement les limites et les horaires. Ils avaient prévenu, ils ont des tonnes de putains de bons titres. Derrière ses airs de papa rockeur, Dave fait oublier Kurt. Il est partout, il est suprême.
Foo Fighters, ça se déguste.
Ça donne envie... j'ai des copains qui y sont allés en plus !
RépondreSupprimerTiens le résumé de Rock en Seine par mes potes sur notre blog commun ;-) http://pulpcluub.wordpress.com/2011/08/30/rock-en-seine-2011-jour-1-biffy-clyro-css-the-kills-foo-fighters/
RépondreSupprimerVous avez un peu le même ressenti sur Foo Fighters :-)
Je vais lire ça ! Merci ;)
RépondreSupprimerMerci d'être passée et d'avoir commentée :-) si tu veux y retourner de temps en temps, on parle de films, livres, jeux vidéo et concert enfin un peu de tout quoi !
RépondreSupprimerEn effet: Même constat, même sensations, même éclat de folie! Je suis aussi d'accord avec l'avis final: Dave > Kurt. Je reconnais totalement l'impact de Nirvana dans le paysage musical actuel, mais pour moi Foo Fighters, c'est vraiment au dessus!
RépondreSupprimerJe ne supporte pas ce que j'ai vécus des concerts.
RépondreSupprimerMon premier était Oldelaf et Monsieur D que j'appréciais via mes écoutes et découvertes sur le net grâce à leur humour "pas correct mais joyeux".
Arrivée dans la salle (seul). Le public était constitué de bourges, visiblement, et de ces lycéens pseudo-rasta (souvent blonds).
Je me suis du coup dit que si ils respectaient leur esprit, Oldelaf et Monsieur D joueraient leur chanson parodique "3 couleurs" se fichant des "bourges pseudo-rasta".
Eh bien non. On se serait cru dans un conte de fées sordide, parfaitement réglé, sans aucun sentiment, pas de tripes. Pendant tout le concert, adossé à mon pilier, je me suis dit que je devais partir. Puis ça m'a semblé évident que je n'avais rien à foutre là quand ils sont descendus dans la salle pour faire une sorte "c'est la chenille qui redémarre" dans la salle avec le public.
Je déteste ce pseudo enthousiasme nauséabond du "Tu dois t'amuser ! " , de ces gens voulant m'attraper la main. Qu'ils aillent au diable. Je n'ai pas voulu me laisser assimiler par le monstre, et c'est pas demain la veille.
Le deuxième concert, ça a été il y a quelques jours, un concert de The cat empire, l'un de mes groupes préférés. Sur le billet, il y avait écrit "Placement debout libre".
Placement debout libre, je crois que ça veut dire "Le type le plus grand de toute la salle trouvera évident de se planter devant. Puis il sera suivi par une fille avec un énorme chignon de locks juste devant qui adore pencher la tête en arrière et marcher sur les pieds. Puis ce sera des gens divers qui sautent sur place et retombent en désordre. Et cette fille comme gelée sur place, battant dans les moments de grande frénésie timidement dans ses mains. "
Un enfer de bulles personnelles, pour moi. Mais n'empêche, ça reste surprenant de se sentir bouger sans y penser, par moments.
Je comprends. Tout ce que tu dis, je l'ai plus ou moins ressenti dans mes différents concerts. Désormais, je prends mes précautions, je choisis ma place avec attention. D'ailleurs, le type le plus grand de toute la salle se trouve toujours devant moi. C'est garantis ! Je mesure moins d'1m55, je suis un petit gabarit. Et je tape TOUJOURS le basketteur d'1m95 qui fout sa copine sur ses épaules. Dire que je refuse de monter sur les épaules de quiconque pour pas gêner ceux qui sont derrière...
RépondreSupprimerÇa me rappelle que j'ai failli crever étouffée lors d'un festival. On attendait tous serrés comme des sardines dans une queue interminable. Les barrières ont lâché à cause de la pression de la foule. Tout le monde est tombé sur tout le monde. Pendant une minute j'ai cru que j'allais y rester. Je devais avoir 20 mecs de deux fois ma taille entassés sur moi. Un gars de la sécurité m'a repérée et m'a tirée de nulle part. J'ai fini avec une chaussure en moins mais ça aurait pu être pire ! Depuis, je suis sur mes gardes !
Arf, ouais, voilà.
RépondreSupprimerC'est bien d'assumer sa taille - et on m'a dit que les gens vraiment grands avaient souvent envie de se faire oublier, qu'ils ne savaient pas quoi faire d'eux-mêmes et de leur corps - . Moi, je suis pas petit, pas grand, je suis légèrement en-dessous de la moyenne et je suis le seul à y faire attention. Bref.
Voilà, oui, ce que je voulais dire à la base sur les gens grands en concert est qu'ils pourraient être un peu plus hédonistes et, tenant compte de leur taille, se mettre plutôt au fond. C'est comme si on laissait les gens se placer comme ils le voulaient sur les photos de classe. Eudes est très copain avec Hugues-Étienne, ils se mettent à côté mais il y a entre eux 32 cm de différence.
Ah ouais? Ah, l'étouffement, ça doit être assez affreux, comme mort, je pense. Déjà que "sans mourir" c'est vraiment oppressant et angoissant...je me sens même un peu étouffé quand je ne suis pas libre de mes mouvements (trop de gens ou espace exigu) ou quand je ne peux pas marcher à la vitesse à laquelle je voudrais. Y'a aussi la sensation effrayante de n'être qu'une croûte de pain - au mieux - dans un énorme pain campagnard de 300 grammes de gens.
Une chaussure en moins, c'est mieux qu'une vie en moins, non? x)
(quoique, ça dépend de la chaussure)