dimanche 27 janvier 2013

Tchuss meuf


Ma Raph’,

Tu as eu le petit mot officiel sur cette jolie carte sélectionnée par mes soins et signée par toutes. Le petit mot bateau que l’on termine par un bon vieux « bonne continuation » des familles. Bienvenue ici, pour l'after, qui emmerde les formules trop polies pour être sincères. Tu croyais pas t’en tirer comme ça quand même, saleté !

Je vais écrire tout ça d’un coup. C’est mieux. 

Je n’ai encore jamais connu BercyBoulot sans toi. Va falloir que je m’y fasse. Là, tout de suite, je sais pas encore trop comment je vais m’y prendre. Plus personne pour me dire que le facteur arrive ou encore pour allumer ma lumière. Plus personne pour partager cet immense bureau-couloir-open-space-congélateur-hamam. J’imagine déjà ce vendredi 1er février de merde, quand je réaliserai que ça y est, tu t’es vraiment cassée pour de bon. Et t’as bien raison, tu seras bien mieux tout là-bas. Je sais pas où c’est, mais putain, qu’est-ce que ça a l’air loin ! Alors, s'il te plait, reviens de temps en temps, fais pas ta relou. 

Je suis pas douée pour dire au revoir, à bientôt, bonne route, dégage. Je suis un peu plus douée pour l’écrire, à ma façon. Avec mes mots de merde qui retiennent ma sensibilité lacrymale. Je pensais pas que je t’aimerais autant. Garce ! Tu m’emmerdes à la fin !

Au départ, on aurait pu penser qu’on n’avait absolument rien en commun. On se serait bien plantées. Toi, magnifique brune aux yeux bleu-gris, piquante et cynique. Moi petite blonde aux yeux verts, discrète et douce. Pas à pas, on a découvert nos sensibilités respectives, nos histoires difficiles, nos guerres communes. Tu as vécu mille vies en une, tu débordes de tout. Tu parles trop, tu parles fort,  mais tu te soignes. Tu écoutes, et tu me soignes. J’espère avoir été là quand il le fallait, quand tu as été écorchée, écrasée, oubliée. Si j’avais été un homme, j’aurais sûrement été un peu amoureux.

On se promet rien hein, on verra bien.

On verra que tu me manqueras et que tout le monde n’est pas si irremplaçable que ce que l’on en dit. J’arrête là les niaiseries et les bons sentiments, c'est juste chiant. De toute façon, tu sais tout ce que je n’ai pas dit.

Tu vas me manquer, connasse.

Bon vent.

4 commentaires:

  1. T'aurais peut-être dû lui dire tout ça... moi j'aurais aimé entendre un truc comme ça un jour.

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  2. Zofia > Quelque chose me dit qu'elle l'a lu, à défaut de l'entendre ;)

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