Mon dernier partiel, c'était ce matin. Le dernier de tous les derniers partiels. La dernière dissert', la dernière conclusion et cette légère nostalgie sous la plume alors que je posais mes derniers mots sur la copie. J'ai essayé d'en trouver de jolis comme une signature un peu plus personnelle que d'habitude. Voilà, on y est pour de bon.
Drôle de truc que de quitter sa promo et de savoir que compte tenu de nos origines géographiques personnelles ou professionnelles, c'était peut-être la dernière fois que je voyais certaines d'entre elles. Le dernier sourire, le dernier regard complice quand la responsable du master lors de la remise des diplômes annonce qu'une conférence sur les cimetières va être donnée par un de nos chers professeurs. Je suis partie avant tout le monde, j'ai quitté l'amphi discrètement, sans vraiment me rendre compte que c'était la vraie fin, que c'était la dernière fois que je voyais tous ces visages rassemblés.
Je suis sortie d'un pas lent, empreint d'une certaine hésitation. Je me suis retournée plusieurs fois comme pour garder ce moment là un peu plus longtemps, pour m'en souvenir, pour lui donner une consistance. C'était peut-être mieux de partir comme ça, avant la fin des conférences, avant les "au-revoir" plus ou moins compliqués, plus ou moins émus. Parce qu'évidemment, il y a un peu d'émotion, un peu nostalgie qui se pointe en avance. C'était peut-être mieux comme ça.
Dur de réaliser qu'il n'y aura pas de rentrée en septembre, que je laisse derrière moi environ 18 ans de scolarité, des centaines de visages, profs ou étudiants. Ce n'est pas réellement compréhensible, c'est un peu flou, comme si ce n'était pas encore vraiment possible que ça arrive, comme si au fond ça ne pouvait jamais vraiment arriver.
Here we go...
J'avais hâte de finir le lycée, comme j'ai eu hâte de finir la fac où tout s'était détérioré...
RépondreSupprimerPersonnellement, j'ai quitté la fac tellement vite que j'ai eu le temps de rien regretter. Mais ce que t'as dis, ça m'a rappelé la fin du lycée, je crois bien. Ça a toujours un côté triste de dire au-revoir...
RépondreSupprimerCes au-revoirs, ça me l'a fait au théâtre, en fin de première année.
RépondreSupprimerL'important, quand on dit "Au-revoir" ou "Adieu", c'est de dire ce qu'on pense des gens et de leur laisser la possibilité de m'oublier, pour moi.