mardi 5 avril 2011

Lost in Translation

Aujourd'hui, je voulais parler de mon colocataire (et accessoirement beau-frère par extrapolation). Je voulais dire ô combien il est insupportable, bruyant, maladroit. Je voulais dire à quel point il m'exaspère chaque fois qu'il rentre le soir et qu'il siffle, claque les portes, chante faux, défonce les placards pour les fermer, se tape douze yaourts. C'est comme s'il fallait que tout le quartier soit au courant que, oui, ça y est, sa majesté est rentrée. Faites place ! 

Je voulais en parler. Mais je crois que je m'auto-saoulerais et que ça n'arrangerait rien à mon désespoir quotidien. Quand il est là, je suis en permanence sur les nerfs. C'est comme s'il me bouffait mon espace vital, qu'il prenait toute la place. Je vais éviter de lui en donner trop ici... c'est chez moi et seulement chez moi.

Je déménage dans trois mois, fin juin. Ça semblait encore assez loin, jusqu'à aujourd'hui, quand les premiers peut-être futurs locataires sont venus visiter l'appartement. Ça fait tout drôle de savoir que d'autres personnes vont prendre la suite, avec leur histoire, leurs espoirs, leurs déconvenues. D'autres étudiants et leurs rêves ou peut-être un jeune couple qui franchit enfin le pas. Décidément, beaucoup de pages vont se tourner en 2011. Mon stage commence dans trois semaines, juste après une petite semaine parisienne, déculpabilisée de tout travail d'ordre universitaire. Je resterai encore à Facville jusqu'à la fin de mon stage, jusqu'au 30 septembre, dans un autre appartement, une petite transition en quelque sorte. Avec une petite terrasse et une connexion internet douteuse. Et après... ?

Après, on verra. 

Au fait ! Je cherche un bon livre. Un vrai roman, avec de vrais gens, des passionnés, des amoureux, des cinglés. J'ai vu que j'avais quelques lecteurs ici et là... si vous avez un conseil, je prends ! 

4 commentaires:

  1. Je te conseille "Glu", d'Irvine Welsh. C'est tout à fait ta description, mais en mieux.

    RépondreSupprimer
  2. Ah oui, et pour le colocataire... J'ai ai un qui me tape sur les nerfs aussi, alors je compatis grandement.

    RépondreSupprimer
  3. Je note. Il me semble d'ailleurs l'avoir déjà croisé sur ton blog en me disant "je le noterai".

    Merci.

    RépondreSupprimer
  4. Essaye Sur la route de Jack Kerouac, à tout non hasard.

    Ah, je suis soulagé. Je ne suis pas le seul "jeune" qui ait besoin de silence, d'intimité et trouve ses voisins égoïstes, irrespectueux et bruyants, visiblement.

    RépondreSupprimer